Tramway : ligne 2

La majorité municipale de Tours annonce, à grand renfort de communication, le lancement de la deuxième ligne du tram. Et cela, après trois longues années de tergiversations et de revirements incessants, qui n'ont fait exploser les coûts.

Il en coûtera, nous dit-on, la bagatelle de près 600 millions d'euros... Et sans doute plus de 700 millions d'euros avec les dépassements qui sont déjà à prévoir et qu'il faudra bien un jour anticiper et payer.

Il aura donc fallu attendre la mi-mandat pour que le maire se décide enfin : il a d'abord et pendant plusieurs années, persisté à défendre le passage du tram par le boulevard Béranger, en dépit des études et des alertes. Puis il a pris, du jour au lendemain, une nouvelle option qu'il rejetait fermement lorsqu'il était élu d'opposition à la Ville et à la Métropole : le passage du tram par le boulevard Jean Royer. Ce choix, il l'a fait valider en catimini en conseil métropolitain. Qu'à cela ne tienne, il n'y aurait plus aucun problème, nous assure-t-il. Doit-on pour autant être rassurés lorsqu'on sait que c'était déjà ce qu'il promettait sur Béranger ?

La note de cette deuxième ligne est salée ? Un détail, rétorque-t-il alors qu'est déjà évoquée, dans des commissions non publiques, la mise en place d'une nouvelle fiscalité métropolitaine qui fera encore baisser le pouvoir d'achat de nos concitoyens...

L'absence totale de concertation ? Le maire y répond en expliquant qu'il a organisé, pour un projet de cette envergure que l'on attend depuis près de 10 ans, deux "réunions d'information". Entendez-vous ? "Deux réunions publiques d'information"... dont celle du 20 juin 2023 à l'espace Tonnellé dans une salle trop exiguë où la plupart de nos concitoyens, debout, écoutaient excédés la leçon inaugurale de M. Denis ! Circulez, il n'y a rien à voir.

Tout le monde sait que seules priment désormais les tractations d'arrière-cour à la Métropole dont le maire de Tours est devenu, il faut bien le reconnaître, le véritable maître.

Face à cette triste réalité qui ne trompe personne, nous rappelons que nous sommes favorable à la 2e ligne de Tram, mais pas à n’importe quel prix, ni n’importe comment. Nous continuerons à demander :

1/de réduire les coûts de cette 2e ligne afin de ne pas procéder à une nouvelle ponction fiscale dans un contexte de crise énergétique et inflationniste ; 2/d'apaiser, si celui-ci s'avérait possible, le passage par le boulevard Jean Royer par des tronçons à voie unique (ce qui a le mérite aussi de réduire les coûts). 3/d'envisager, dès à présent, une alternative si le passage par Jean Royer s’avérait impossible ou trop difficile.